Choisir une paire de chaussures de randonnée n’est pas un acte anodin. Un mauvais choix, et c’est la porte ouverte aux ampoules, aux douleurs, voire aux blessures articulaires. Trop rigide, trop souple, mal taillée ou inadaptée au terrain, une chaussure peut gâcher une sortie qui aurait dû être un plaisir.
Dans cet article complet, Montisport vous propose un guide simple, précis et actualisé pour comprendre quels critères privilégier selon votre morphologie, votre terrain, votre fréquence de marche et vos objectifs. Vous serez alors prêt à faire le bon choix pour vos prochaines aventures en nature.
Comprendre les différents types de randonnées
Toutes les chaussures ne se valent pas. Avant d’acheter, identifiez votre type de pratique :
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Promenade ou marche douce (1-2 h sur sentier plat) : privilégiez des chaussures basses, souples et légères, avec une bonne respirabilité.
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Randonnée à la journée (sentiers vallonnés ou moyenne montagne) : orientez-vous vers des modèles mid ou montants, offrant un bon compromis entre confort et maintien.
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Trek ou grande randonnée (2+ jours avec sac à dos) : préférez des chaussures montantes, robustes et imperméables, avec une semelle rigide et un bon amorti.
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Randonnée alpine ou technique (pierriers, neige, haute montagne) : exigez un modèle technique, souvent en cuir, doté d’une semelle rigide crantée, compatible parfois avec des crampons semi-automatiques.
Tige basse, mi-haute ou haute : faites le bon choix
La hauteur de la tige est un critère clé, souvent négligé :
Tige basse
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Ultra légère et souple
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Bonne aération, parfaite pour l’été
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Peu de protection pour la cheville
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Idéale pour sentiers plats, randonnées sportives rapides
Tige mi-haute (Mid)
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Bon compromis entre légèreté et maintien
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Adaptée aux terrains modérément techniques
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Parfaite pour la randonnée régulière sur relief moyen
Tige haute
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Excellent maintien de la cheville
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Meilleure protection sur terrains instables, boueux, rocheux
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Plus lourde et rigide
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Indispensable pour les treks longue durée ou les charges lourdes
Semelle extérieure : accroche et stabilité
Une bonne semelle de randonnée, c’est bien plus que du caoutchouc
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Crampons profonds et espacés : pour éviter l’encrassement et maximiser l’accroche en montée/descente.
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Gomme adhérente (type Vibram®, Contagrip®, Michelin®) : excellente tenue sur rochers ou terrain humide.
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Rigidité : plus le terrain est accidenté, plus la semelle doit être rigide pour limiter la fatigue plantaire.
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Amorti : indispensable pour soulager les genoux et le dos, surtout en descente ou avec un sac de 10 kg+.
Astuce Montisport : pliez légèrement la chaussure en magasin pour évaluer sa flexibilité. Une chaussure trop rigide pour une randonnée facile sera vite inconfortable.
Imperméabilité vs respirabilité : trouver le bon équilibre
Chaussures imperméables
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Souvent équipées de membranes Gore‑Tex® ou équivalentes
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Idéales par temps humide, boueux ou en altitude
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Peu respirantes en été si le modèle est mal ventilé
Chaussures respirantes (sans membrane)
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Plus adaptées aux climats chauds ou secs
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Sèchent plus vite, évacuent mieux la transpiration
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Moins efficaces en cas de pluie ou de rosée matinale
Recherchez un modèle avec zones en mesh + membrane imperméable pour combiner le meilleur des deux mondes.
Pointures et essayage : ne vous trompez pas au moment critique
Nos recommandations :
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Essayez vos chaussures en fin de journée (vos pieds sont plus gonflés, comme en rando).
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Portez vos chaussettes techniques de randonnée pendant l’essayage.
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Laissez un espace d’un centimètre entre votre orteil le plus long et l’avant de la chaussure.
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Le talon doit être bien calé et ne pas glisser.
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Marchez, sautez, descendez une pente artificielle si possible pour détecter les points de pression.
Ne négligez pas les semelles internes
Même les meilleures chaussures peuvent s’adapter encore mieux à votre pied grâce à une semelle intérieure adaptée :
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Semelles ergonomiques ou thermoformées : soutien de la voûte plantaire, stabilité accrue.
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Semelles orthopédiques : sur prescription, en cas de pathologies (pieds plats, pronation, douleurs chroniques…).
Les erreurs fréquentes à éviter
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Acheter une chaussure juste parce qu’elle “a l’air confortable”
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Négliger l’essayage ou choisir la mauvaise pointure
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Oublier de roder la chaussure avant un trek (au moins 2 ou 3 sorties)
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Ne pas vérifier l’adhérence sur terrain humide
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Choisir une chaussure trop rigide pour de simples balades
Budget et durabilité
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Entrée de gamme (50–100 €) : suffisant pour de petites randonnées occasionnelles
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Milieu de gamme (100–180 €) : bon rapport qualité/prix pour une pratique régulière
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Haut de gamme (180 € et +) : indispensable pour terrains techniques, usage intensif
Une bonne chaussure bien entretenue peut durer plus de 1000 km.
Modèle | Type | Atouts | Niveau |
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Salomon X Ultra 4 GTX | Tige basse | Légèreté, agilité | Débutant/rapide |
Merrell Moab 3 Mid | Tige mid | Confort, polyvalence | Intermédiaire |
La Sportiva TX5 GTX | Tige haute | Protection, adhérence | Trek/expé |
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En résumé
Choisir une bonne paire de chaussures de randonnée, c’est :
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Savoir pour quoi et où vous marchez
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Prendre en compte la morphologie de votre pied
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Sélectionner la bonne tige et semelle
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Tester, ajuster, et rôder avant l’aventure